Boire tous les soirs, sucer la mort. Boire tous les soirs, chanter encore.
Flâner un peu parmi les ombres étranges qui forniquent sur les boulevard.
Les heures passent si lentement. Les années défilent en silence.
Rien de me mieux à faire en ce moment que d’aller d’enivrer la panse.
Un peu haut, un peu plus loin, à bout de souffle.
Chercher la foi et porter la croix au fond d’un flacon peuplé de démons.
Oublier un peu que le temps nous est compté. Danser sur le feu sans remuer, à l’ombre des bulles émerveillées.
Tant pis pour tous ceux qui m’ont oublié.
(« Boire tous les soirs » / Korova Milk / 2001 + korovA / 2003)